On parle beaucoup ces derniers temps de la traduction automatique et de son impact sur notre industrie. Des études récentes montrent que plus de 50% des entreprises de traduction ont intégré la traduction automatique sous une forme ou une autre dans leur flux de travail. Quelles sont les implications pour les traducteurs et les clients?
Pour les demandeurs de traductions, c'est à la fois une bonne et une mauvaise chose. Qu'y a-t-il de bon à cela? Tout d'abord, si les traducteurs utilisent la traduction automatique, c'est très probablement parce que cela les rend plus productifs. Or une productivité accrue signifie l'augmentation des volumes tout en ayant des temps d'exécution plus courts et des tarifs plus bas. Et lorsque les prix baissent, la demande monte en flèche: plus de mots sont traduits (puis révisés/relus par des linguistes professionnels). Cela est une bonne choses pour les entreprises de manière générale mais également pour le monde entier: plus les gens peuvent communiquer entre eux, mieux c'est.
D'accord, mais quels sont les inconvénients? Du côté des clients, le contrôle qualité deviendra une préoccupation de plus en plus importante. Bien sûr, ils courront toujours le risque que des prestataires de services linguistiques peu scrupuleux fassent traduire les documents par une machine et n'aient pas recours à des professionnels qualifiés pour réviser et relire les documents.
Il y a néanmoins quelques revers à la traduction automatique. En premier lieu, il y a un problème de confidentialité, en particulier lorsque vous utilisez une traduction automatique disponible en ligne. Deuxièmement, les traducteurs pourraient devenir trop dépendants. La traduction automatique peut en outre donner une mauvaise première impression du texte cible en proposant une traduction littérale (mot à mot). Les premières impressions sont importantes et peuvent affecter la créativité et l'imagination d'un traducteur. Enfin, il existe d'excellents traducteurs expérimentés qui sont très lents lorsqu'il s'agit d'adopter de nouvelles technologies. Ils vont devenir de moins en moins compétitifs, surtout si des traducteurs moins expérimentés fournissent des traductions de qualité comparables à des tarifs beaucoup plus faibles (mais en réalité gagnent autant d'argent parce qu'ils sont plus productifs!).