L’interprétation au gouvernement du Canada a entamé son second demi-siècle. C’est en effet en 1959 que le Parlement embauchait ses premiers interprètes.
Offerte au départ comme service aux députés qui voulaient suivre les débats de la Chambre des communes dans leur langue, l’interprétation a fait depuis une multitude d’adeptes. Elle est maintenant assurée non seulement pour la Chambre, le Sénat, leurs comités et leurs activités, mais aussi pour toute une gamme de réunions ministérielles et intergouvernementales, de conférences de presse et d’autres occasions. Au gouvernement fédéral, qui dit interprétation dit principalement interprétation simultanée en français ou en anglais. Le service s’offre aussi en langues autochtones et étrangères.
À l’exception de courtes périodes où il y a eu gel de l’embauche, le nombre d’interprètes à former est toujours allé en augmentant, en raison de l’accroissement de la demande. La croissance du nombre de postes l’illustre: 12 en 1961, 46 en 1973 et le double en 1993. Et en 2008-2009, plus de 18,000 journées de service d’interprétation ont été fournies par quelque 65 interprètes en poste, soutenus par plus de 200 collaborateurs extérieurs.
Les novices étaient censés commencer à maîtriser très vite les rudiments de leur nouvelle profession et pouvoir apprendre des messages de l’anglais au français et vice-versa, sans les fausser, en s’exprimant de façon idiomatique, d’une voix claire et agréable.